Merci pour ce second article. Comme Leucha, je reste sur ma faim, mais je comprends la volonté de ne pas trop charger la barque.
Merci de l'avoir lu !
Il y a déjà 671 personnes qui l'ont fait (c'est atroce :au fur et à mesure que je te réponds, ça change tout le temps
), si tous le monde pouvait dire ici ce qu'il en pense, ça me ferait plaisir (même si je serais probablement débordée !)
Donc merci de donner ton avis et d'écrire tes questions...
J'espère aussi qu'un thème essentiel sera abordé : que peut faire une personne "non atteinte" (je préfère cela à normale ^^) pour faciliter la communication et l'interaction ?
Je jette en vrac ce qui m'est passé par la tête, mais aussi les questions qui viennent en même temps :
- quand on a quelque chose à dire, essayez d'être dans le champ visuel, de manifester sa présence, et pas de dire quelque chose au passage, de son bureau, ou par dessus l'épaule (en plus ça devrait s'appliquer tout le temps)
- clarifier de façon très claire et très objective ses sentiments : "je suis contente", "je ne dis pas ça parce que je suis fâchée, mais pour faire avancer tel ou tel point", "j'ai tel problème avec tel comportement" "j'attends tel résultat", donc faire l'effort de supprimer sous entendus, non dits et "y'a pas besoin de le dire". Bon ok, mais ce n'est pas parce qu'une personne autiste a un handicap qu'elle n'a pas de sentiments, et ça peut aussi être perçu comme une attitude très rentre-dedans, ou très blessante, parfois, non ?
- peut-on poser clairement la question à quelqu'un : "je vois que nous avons des difficultés à nous comprendre, de mon côté, telle et telle chose, pouvons nous mettre en place un fonctionnement qui nous aide mutuellement" ?
J'avoue que ces points là ne sont pas aussi précisément abordés dans le prochain article... Qui est plus sous l'angle de la sensibilisation à mon point de vue sur les préjugés et ce qu'ils ont de faux que sur les bonnes choses à dire ou faire...
Ni dans les suivants d'ailleurs...
C'est donc une excellente idée d'article supplémentaire, mais j'aimerais ne pas être la seule à écrire dans cette rubrique là...
Un tel article, demanderait d'y bosser à plusieurs, pas que moi, parce que moi je ne peux dire que ce qui me concerne moi...
Donc pour ce qui est de moi :
- quand on a quelque chose à dire, essayez d'être dans le champ visuel, de manifester sa présence, et pas de dire quelque chose au passage, de son bureau, ou par dessus l'épaule (en plus ça devrait s'appliquer tout le temps)
oui, bien que le champ visuel ne me paraisse pas nécessaire car je fais semblant de regarder les gens quand on se parle... personnellement, ça me permet de mieux me concentrer de ne pas voir les gens... j'ai eu une réunion il a 2 semaines avec un autiste et un aveugle, au niveau efficacité de la communication ça m'a éviter de perdre du "temps de calcul" à fixer les gens comme il faut...
j'avoue que je préfère nettement les courriels... ça garde une trace et c'est moins mélangé avec les informations que je ne comprend pas...
j'opterais en vis à vis, plus l’interpellation en précédant ma phrase par le nom de la personne... et ne m'offusquant pas si elle tourne son oreille vers moi plutôt que ses yeux... les gens ne s'en offusquent pas pour les aveugles (c'est une observation "live"), ce serait bien que pour les autistes aussi (enfin au moins
moi !
)
- clarifier de façon très claire et très objective ses sentiments : "je suis contente", "je ne dis pas ça parce que je suis fâchée, mais pour faire avancer tel ou tel point", "j'ai tel problème avec tel comportement" "j'attends tel résultat", donc faire l'effort de supprimer sous entendus, non dits et "y'a pas besoin de le dire". Bon ok, mais ce n'est pas parce qu'une personne autiste a un handicap qu'elle n'a pas de sentiments, et ça peut aussi être perçu comme une attitude très rentre-dedans, ou très blessante, parfois, non ?
oui, expliciter tes sentiments, dire pourquoi et comment c'est arrivé, sans faire de supposition sur le contenu de la tête de l'autiste (enfin moi, les autres je ne sais pas) parce que c'est toujours faux et en plus cela lance sur l'argumentation mais non moi je n'ai pas pensé / ressenti cela et c'est stérile...
pour le reste OK, pourvu que tu prennes en compte que certains comportements attendus sont en général des "réactions" à ce qu'on ne perçoit pas... donc t'assurer explicitement que le "signal" est perceptible
- peut-on poser clairement la question à quelqu'un : "je vois que nous avons des difficultés à nous comprendre, de mon côté, telle et telle chose, pouvons nous mettre en place un fonctionnement qui nous aide mutuellement" ?
tout à fait, mais un plan conçu en commun...