Réponses individuelles
Citation (André FLAJOLET le 30 mai 2O12 à 22:08)
Bonsoir,
Je vous indique être membre d'une association qui milite pour la réalisation d'une structurre en faveur des autiste adultes et/ou handicapés, projet intitulé "sourises d'autistes". En tant que député sortant, je suis ce dossier et je l'ai soutenu auprès des instances nationales/
Bien sincèreemnt,
André FLAJOLET Député sortant
Candidat 9/62
Citation (Françoise HOSTALIER 10 mai 2012 à 23:57)
Bonjour,
Je reçois votre message pour la première fois et très franchement je n’ai pas le temps de le lire.
Je pense que vous comprendrez ce qu’est l’emploi du temps d’un député à quelques jours du premier tour des élections…
Sachez donc simplement que je suis très sensible aux problèmes posés par l’autisme et que je m’intéresse particulièrement à la détection précoce et à l’accueil des enfants autistes en milieu scolaire ordinaire. La situation des adultes autistes se pose aussi de plus en plus. Tant-mieux car cela prouve qu’ils vivent plus longtemps mais la situation de leurs parents âgés crée de nouvelles difficultés.
Il faudra, après les élections et dans un climat dépassionné, reprendre sérieusement ces questions qui s’inscrivent sur le long terme.
Je reste à votre disposition.
Bien à vous ;
Françoise HOSTALIER
député UMP du Nord (15ème)
Note de l'équipe : le premier mail version législatives a été envoyé le 2 mai 2012
Citation (Éric WOERTH le 6 juin 2012 à 13h19)
Mesdames, Messieurs,
vous avez bien voulu appeler mon attention concernant les préoccupations de l'association "Réseau de Diplômés ou Etudiants de l'Enseignement Supérieur et Cadres Aspergers ou Autistes" (Deescaa) au travers d'un courrier électronique dont j'ai pris connaissance hier. Je l'ai lu avec la plus grande attention et vous en remercie chaleureusement.
Soucieux de répondre au questionnaire que vous m'avez adressé le plus justement possible, je me permettrai de prendre un petit temps nécessaire de réflexion.
Restant à votre disposition, je vous prie de croire, Mesdames, Messieurs, en l'expression de mes respectueuses salutations.
Eric Woerth
Citation (Éric WOERTH le 13 juin 2012 à 18h17)
Mesdames, Messieurs,
Vous avez bien voulu attirer mon attention concernant vos préoccupations et l’action du réseau « Deescaa » au travers d’un questionnaire auquel j’ai répondu et dont vous trouverez mes réponses en pièce jointe, ainsi que je vous l’avais annoncé la semaine dernière.
Je tiens à vous adresser tous mes encouragements ainsi qu’à vous assurer de tout mon soutien dans le combat que vous menez pour une meilleure insertion des autistes adultes au sein de notre société, et vous dire toute la satisfaction que j’ai à ce que l’autisme ait été choisi pour être la « Grande Cause nationale 2012 ».
Restant à votre disposition, je vous prie de croire, Mesdames, Messieurs, en l'assurance de ma respectueuse considération.
Eric WOERTH
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*Question 1 :* que pensez vous faire pour dé-psychiatriser l'image de
l'autisme en France ? Ceci afin que l'autisme soit enfin considéré pour ce
qu'il est, à savoir un trouble neurologique, empêchant de saisir les
expressions des visages, tons de voix et postures corporelles. Et non pas
comme une « psychose » ou « une déficience intellectuelle » ou encore une «
maladie psychique »...
=> Tout comme mon collègue député UMP Daniel Fasquelle en avait fait la proposition en
janvier 2012, je suis favorable à l’arrêt des pratiques psychanalytiques dans
l’accompagnement des personnes autistes et dans leur traitement, ainsi que pour la
généralisation des méthodes éducatives et comportementales. De fait, la psychanalyse ne
figure dans aucune recommandation nationale ou internationale en matière d’autisme.
L’approche psychanalytique de l’autisme a été abandonnée depuis 20 ans dans la plupart
des pays occidentaux au profit des méthodes éducatives et comportementales. L’autisme
est bien défini comme un trouble neuro-développemental et il est évident que l’autisme ne
peut pas être considéré comme une psychose infantile. Des techniques de rééducation
spécifiques ont prouvé leur bien-fondé. Il faut y affecter les moyens nécessaires. Des
structures expérimentales mettant en œuvre les méthodes comportementalistes encore
peu implantées en France ont été mises en place avec succès depuis 2009 avec un
financement de 20,4 millions d’euros.
*Question 3 :* que pensez vous faire pour garantir aux autistes une vie de
famille normale, sans risque d'internement des parents et de placement des
enfants pour cause d'autisme ? L'autisme étant génétique, de nombreux
autistes adultes sont aussi parents d'enfants autistes.
=> Diverses mesures d’aide aux aidants familiaux ont été élaborés par le précédent
gouvernement dans l’objectif de construire notamment une offre de formation en
direction des parents et des fratries de personnes autistes, par exemple. Le plan autisme
2008-2012 a d’ailleurs bénéficié d’un engagement financier important, à hauteur de 187
millions d’euros.
*Question 4 :* que pensez vous faire pour lutter contre les rédactions
d'annonces d'emploi qui interdisent aux autistes « de fait » de présenter
leurs candidatures ? Notamment les mentions « excellent relationnel » ou «
appréciant le travail en équipe » qui disqualifient les autistes, y compris
pour les postes non commerciaux ou non relationnels et cela quel que soit
leurs niveaux de compétence professionnelle.
=> Toute forme de discrimination à l’encontre des autistes doit être combattue avec la plus
grande force. Il est évident que des emplois qui ne requièrent pas de qualifications
relationnelles spécifiques mais qui néanmoins font appel aux compétences individuelles et
propres à chaque autiste adulte doivent pouvoir leur être proposés.
*Question 5 :* que pensez vous faire pour lutter contre l'autisme-phobie
qui consiste à utiliser le nom de notre handicap perceptif comme insulte
portant sur les compétences intellectuelles et-ou la volonté de dialogue
des personnes et-ou la capacité à ressentir des sentiments?
=> Il est évident qu’utiliser le trouble de l’autisme comme insulte est parfaitement odieux,
inacceptable et stupide, et ce d’autant plus que l’immense capacité intellectuelle des
autistes n’est plus à prouver.
*Question 7 :* comment pensez vous organiser le dépistage de l'autisme chez
les adultes ?
=> Il est indispensable de savoir mieux repérer pour savoir mieux accompagner. La lutte pour
une meilleure identification de l’autisme est une priorité. Le plan Autisme lancé en 2008
par le précédent gouvernement a permis d’améliorer la connaissance de cette maladie par
l’élaboration d’un socle commun des connaissances destiné à être largement partagé et à
être le support de la formation des professionnels. Une offre de formation nationale de
formateurs pour la diffusion de ce corpus de connaissance sur une base institutionnelle et
pluridisciplinaire a été élaborée par l’Ecole des hautes études en santé publique. Cette
formation a débuté il y a quelques mois, en septembre 2011. Je souhaite encourager
davantage ces initiatives.
*Questions 8 :* comment pensez vous permettre aux adultes autistes
d'accéder aux soins d'orthophonie qui leur sont nécessaires, ainsi qu'aux
aides techniques et humaines pour compenser leur handicap ?
=> Je suis favorable au développement de toute forme d’aides, tant techniques qu’humaines,
qui peuvent favoriser la vie quotidienne des autistes et les aider à compenser leur
handicap. Un service spécifique d’accompagnement pour jeunes adultes autistes, ou une
équipe mobile pluridisciplinaire d’accompagnement pour adultes autistes sont des projets
qui doivent être soutenus. De fait, les autistes et leur entourage doivent pouvoir mener
une vie la plus ordinaire possible, et en tous les cas sans que les autres la leur complique
davantage, et évidemment sans être stigmatisés.