Un truc qui m'ennuie beaucoup dans la réponse de Madame BAVAY et aussi
celle de Madame OGET, c'est quelles supposent que les psychiatres "de base" ne nous considèrent plus comme psychotiques "a priori"...
En effet, je me vois mal dégainer mon MMPI (qui indique une absence totalement de troubles mentaux) à chaque fois... Et surtout, je vois mal tous les autistes adultes se trimballer avec un MMPI avec eux pour se défendre, puisque c'est une pratique de diagnostic encore marginale en France où l'on préfère encore beaucoup le talent artistique du diagnostiqueur aux arides tests validés statistiquement et scientifiquement...
Le second truc à m'ennuyer est généralisé : c'est de considérer que nous en tant qu'adultes sommes secondaires une fois passés entre les mailles du diagnostic avant nos 18 ans...
Que deviennent alors les 60% des hospitalisés de psychiatrie ?
Que deviennent les désocialisés parce que non diagnostiqués et considérés comme "désagréables" par les NT ? SDF ?
Comment se soignent les trop nombreux qui n'ont pas un traducteur bénévole pour prendre les contacts nécessaires à leurs suivis administratifs et médicaux ? Pour l'instant nous avons le choix entre les tutelles et curatelles ou être soignés uniquement en phases terminales ou alors que les maladies ont fait des dégâts irréversibles sur notre organisme ...
Quel accès aux soins pour nous ? Cela reste une question dont personne ne s'occupe tellement les NT sont préoccupés des problèmes relationnels avec eux mais pas du tout de notre santé physique...
Je regrette que
Miss Tigry n'ai pas fini son texte sur les problèmes pour accéder aux administrations, ne serait ce que pour retirer un dossier MDPH et obtenir des explications sur comment le remplir... Le projet de vie n'est écrivable qu'après le diagnostique et après avoir récupéré ce dossier... Belle course d'obstacle !
La réponse de Madame BAVAY reste cependant une des plus construites que nous avons reçues pour le moment, puisque
Monsieur WOERTH nous a indiqué prendre le temps de la réflexions pour le faire...
En tous les cas, l'équipe du site est assez contente d'avoir des débuts de réponses même si il y aura surement à discuter avec les élus et à les sensibiliser à un autre point de vue que ceux de des associations de parents d'autistes... J'ai l'impression de parler de droits des femmes dans une société où seules les associations de parents de femmes auraient accès au droit de s'exprimer...